ISCJ

Dernière mise à jour : le 18/03/2022

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Présentation

L'Institut des Sciences Criminelles et de la Justice (ISCJ) développe ses activités autour de deux axes de recherche stratégiques couvrant aussi bien des points techniques du droit pénal et des sciences criminelles, que des recherches plus générales sur le thème de la justice.

Axes de recherche

• Axe 1. La place du droit pénal dans le système normatif et répressif

Cet axe de recherche s’appuie sur une tradition de recherche ancienne à l’ISCJ qui a amené à explorer les liens entre droit pénal et autres branches du droit et qui conduit à se poser sans cesse la question de la place du droit pénal dans un ensemble plus large.

Les profondes mutations que connait notre société (mutations sociales : les figures de la famille – mutations technologiques : la justice prédictive – mutations économiques : impérialisme néolibéral et développement de la régulation et autre mécanisme de compliance) nécessitent de continuer voire de renouveler l’analyse de la place du droit pénal dans le système normatif et répressif mais aussi celle du droit pénal en tant que système répressif singulier que ce soit sur le plan substantiel (rapports entre droit pénal et droit civil, droit pénal et droit des affaires, droit pénal et droit public, droit et littérature), dans une approche de droit positif comme philosophique) ou processuel (modification du rôle du juge, place de la justice sans audience, place de la justice restaurative…).

 

• Axe 2. Situations de crises et violences

Cet axe est plus novateur pour les membres de l’ISCJ et s’inscrit notamment, mais pas seulement, dans la volonté de développer davantage le champ de la criminologie comme méthode d’approche pluridisciplinaire d’un objet, ici les violences qu’elles soient environnementales, pénitentiaires, familiales, invisibles, psychologiques, psychosociales, etc. Cet axe est l’occasion de combiner des approches relevant aussi bien du droit pénal que de la philosophie du droit, de la psychopathologie etc.

Il permet de mettre en évidence non seulement de nouvelles formes de violences (interrogeant la notion même de violence) ou d’expression de ces violences notamment dans des situations de crise (et par exemple en situation d’urgence écologique ou sanitaire) mais aussi de les mesurer avec des outils innovants (V. le projet COVID Prison et la proposition de construction d’un indice de climat pénitentiaire). Il permet aussi d’identifier  les difficultés qu’elles soulèvent pour leur prise en compte que celle-ci soit juridique ou médicale et de réfléchir à une meilleure réactivité du droit à l’expression de ces violences voire à une reconstruction du droit et de ses concepts pour mieux saisir ces nouvelles formes de violences ou les nouveaux enjeux qu’elles soulèvent (v. par exemple les violences environnementales et les communs).