Lectures de : André Tournon, Montaigne, la glose et l’essai

Le colloque "Lectures de : André Tournon, Montaigne, la glose et l’essai" , se tiendra le lundi 20 novembre après midi, à la Bibliothèque Mériadeck, et le mardi 21 novembre, au musée d'Aquitaine.

 

Ce colloque, organisé par l’Institut de recherche Montesquieu, le Centre Montaigne et l’Institut universitaire de France, aura pour objectif de poursuivre un travail effectué dans le cadre de la Société pour l’histoire des facultés de droit (SHFD), autour d’ouvrages qui semblent fondamentaux à l’histoire du droit, et qui n'ont pas tous pourtant, loin s’en faut, encore, la postérité qu’ils méritent.

 

Cet ouvrage d'André Tournon, Montaigne, la glose et l'essai, paru aux presses universitaires de Lyon en 1983, réédité dans une version revue chez Champion en 2000 et reproduit chez Classiques Garnier en 2022, mérite à n'en pas douter un tel travail.

Etudiant la structure du discours, l'armature du langage philosophique à l'œuvre dans les Essais de Montaigne, cet ouvrage en effet interroge la nature du commentaire humaniste et de la glose juridique, ainsi que le type de vérité qui s'y déploie. Autant de questions fondamentales à bien des disciplines contemporaines, à commencer par le droit, comme la littérature.

 

Pour de nombreux historiens de la littérature, et spécialement pour ceux qui travaillent sur le XVI^e siècle, et sur Montaigne, cet ouvrage constitue un maître-livre, dont la lecture, quarante ans après sa première édition, reste incontournable. Pour de nombreux historiens du droit, en revanche, force est de constater que tel n'a pas été le cas, alors même que les problématiques abordées sont fondamentales aux études relatives à l'histoire de la pensée juridique moderne.

Dans le cadre de ce colloque, il s'agira pour les uns comme pour les autres de revenir sur l'importance, rétrospective ou prospective de Montaigne, la glose et l'essai dans ces différents champs disciplinaires et ainsi de faire le point sur l'apport du livre, les pistes de lectures et de travail qui ont été par lui ouvertes, et celles qui pourraient l'être, autour de Montaigne et des juristes de la Renaissance comme plus largement, sous l'angle, par exemple des rapports droit et littérature, droit et culture juridique.