La thématique des besoins essentiels n’est pas inconnue des juristes mais elle est, jusqu’à présent, contenu aux marges de l’ordre juridique : elle est généralement développée en droit international à propos des pays en développement ou dans les sociétés économiquement avancées en droit interne à propos des politiques de lutte contre la pauvreté. La succession et l’importance des crises auxquelles nous sommes confrontés à l’époque contemporaine, qu’il s’agisse du risque environnemental, du retour des pandémies ou de l’inflation, nous conduit à replacer la question des besoins essentiels au cœur des questionnements juridiques notamment en droit public. Un certain nombre de besoins essentiels tendent ainsi à ne plus être satisfaits qu’il s’agisse de l’eau, de l’alimentation, du logement, de l’énergie ; besoins que l’on qualifiera également de besoins premiers tant leur privation est susceptible de compromettre le droit à une vie digne. Au-delà de la reconnaissance juridique de ces besoins au titre des droits fondamentaux de la personne, leur effectivité suppose le recours à des dispositifs de droit administratif, qu’il convient de réinterroger ainsi que la notion même de service public. C’est l’objet de ce colloque Les besoins essentiels, retour ou repli du service public ?
Nous vous attendons nombreux les 7 et 8 novembre pour débattre de cette question avec les professionnels, les universitaires et les étudiants des Masters 2 Action territoriale et Expertise en Affaires publiques-Droit public des affaires.
Programme
Dernière mise à jour :
Affiche
Dernière mise à jour :